Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un an à Dakar
12 septembre 2014

Salamalékoum Dakar !

 

Nan nga def ? Man gui fi, man gui ci jaam...

Comment ça va ? Je vais bien, je suis en paix...

A deux, dans le flot de cette multitude d'êtres, 3 millions à se croiser. Ici, bien plus qu'à Paris, Rome ou Londres, la vie quotidienne s'exprime, elle est visible, les gens sont là.
Ils nous saluent, nous souhaitent la paix, à base de salam, de jamm. Ils nous souhaitent la santé et la réussite.

Même si nous sommes toubab, blanche ou métisse de France, même si un jour nous parlons couramment wolof, et que notre « toubabité » ne se diluera pas : nous sommes les bienvenues, la « teranga », l'accueil sénégalais est de mise. Rares sont ceux qui nourrissent la haine de l'occidental.

On essaie de nous parler français, même ceux qui n'ont pas fait les bancs, l'école ; on nous dit de parler wolof, on nous demande si le Sénégal c'est « nekh » (bon) ? S'il est meilleur que la France ? On me demande si je suis mariée, si je sais cuisiner le Thiep bou djenn, si je connais le « thiouraye »(l'encens africain), et les « bine bine » (les colliers de perles portés à la taille) ; on me demande aussi de réserver la main d'Adja. On me demande si j'ai duré ici, et qui m'a appris le wolof. Et souvent on ne comprend pas instantanément la configuration : j'ai vécu ici deux ans, il y a 10 ans, je suis divorcée d'un sénégalais, et aujourd'hui je suis avec un français, je suis seule ici avec ma fille dans mon ex-belle-famille et je veux monter un projet de création de sacs, contre le plastique, et travailler ici, pour l'environnement, l'art, la culture... Cela surprend et les divorces questionnent.

Notre vie quotidienne s'ancre pour quelques temps, dans la grande maison familiale, au rythme des enfants, des employés de maison (femmes et hommes de ménage, gardien, lingère), de ceux qui travaillent dans les boutiques au marché HLM 5 ou à Dieppeul, du bébé, des jeux des enfants, des tatas et tontons, de la grand-mère.

Au rythme de la chaleur, étouffante, des coups de vent ensablant et des éclairs annonçant les pluies, qui formeront le lendemain d'immenses flaques.

Au rythme des coupures d'électricité. Parfois difficiles à supporter, pour ma fille, mais aussi pour toute la famille. Coupure à l'heure tardive du dîner, on le repousse encore. Pas de ventilateur pour chasser les moustiques, nous rafraîchir et s'endormir. La chambre est un four comme dit la grand-mère.

Notre vie quotidienne au cœur de celle d'une capitale africaine qui s'active.

Au Sénégal, la vie se voit, se répand.

Voir les gens prier, faire leurs ablutions, balayer avec les balais en jonc le sable devant les maisons, laver et bien faire mousser, cuisiner sur des braseros ou des bonbonnes de gaz, manger sur le bord de la chaussée assis sur les bancs de bois des petits « Tangana» (c'est chaud) des plats à pas chers. On voit surtout ces hommes et ces femmes travailler, produire, fabriquer, vendre. Filer des bobines, coudre des milliards de mètres de tissus chaque année, broder, s'entraîner, soulever des altères, réparer des moteurs, des pneus, vulcaniser, teindre des tissus, cuire des beignets, des sachets d'eau, laver des voitures...

Comme me disait Adja l'autre jour, observant les rues « ils sont si nombreux à travailler, le Sénégal devrait être très riche » (…)

On les voit aussi perdre leur temps à attendre dans les transports et dans des services sans moyens et désorganisés, parfois l'efficacité n'est pas là, on attend trop d'initiatives, d'autonomie.

On les voit à l’œuvre tous ces Dakarois, ces Dakaroises, parfois avec un bébé sur le dos, un enfant dans les pattes. Travailler avec presque rien.

Parfois jeunes, bien trop jeunes, parfois vieux, bien trop vieux.

Ils sont des millions ici à bosser de l'aube à la lune, des prières Fajr à Isha, dans les bureaux, sur les trottoirs, installant et désinstallant leurs échoppes.

Cousant, brodant jour et nuit surtout avant les fêtes. Les marchés ne sont fermés que le dimanche, des milliers de petites boutiques, épiceries et grands magasins sont ouverts tous les jours, sans compter ceux qui ferment chaque soir à minuit ou ne ferment quasi jamais.

« Dakar ne dort pas », comme le dit l'émission du même nom sur les nuits dakaroises. Oui, certains après le déjeuner, sous une chaleur accablante, somnolent un peu, comme nous rêvons tous de le faire pour bien finir nos journées.

Dakar vit la nuit, ses boites, ses bars, ses restos ne désemplissent pas, les tenues sont sexy, chics et clinquantes. Dakar à deux vitesses, celle de la masse qui ne gagne que 2000 cfa par jour (3 euros), et celle de ceux qui encaissent des millions chaque mois.

Et Dakar coûte cher, l'alimentaire, les transports, les loyers, tous les prix ont augmentés abusivement.

Dakar est jeune. Les enfants, les bébés sont partout, les jeunes adultes font les rues, les anciens siègent devant les maisons, les ministères, en grands boubous brodés ; ils font autorité et quelques-uns mendient.

 

Le Dakar qui fait mal.

Ici, pas de sécu, pas de chômage, de Rsa, d'AAH, de centre d'accueil, de 115 ; si t'as un handicap et aucune famille pour t'héberger, te soigner, te nourrir, tu tends la main et dors dehors. Les trottoirs des lépreux, ceux aux séquelles de la polio, les albinos, les non-voyants dont un des petits enfants fait les yeux, les mamans de jumeaux, de triplés, les fous parfois à demi nus. Ils tapotent aux carreaux des voitures, habitent ou arpentent les rues.
La protection de l'enfance fait ce qu'elle peut, elle fait un petit peu, avec l'aide d'Ong, de bénévoles.


Nous sommes choqués par les enfants mendiants, les petits des rues, les enfants Talibés.

Avec nos yeux d'occidentaux, gênés, honteux, révoltés, incompréhensibles dérives religieuses, histoire d'amour et de chantage entre religieux et politiciens. La population paraît parfois révoltée, plutôt résignée, se sentant impuissante, et les enfants victimes, maltraités, sans droits, esclaves et à l'avenir si incertain.

A l'origine, tous les petits musulmans sont talibés quand ils apprennent le coran. Ceux qui souffrent aujourd'hui, sous nos yeux complices, ont été abandonnés, sont orphelins ou ont été confiés à un sérigne mal intentionné, par des parents pauvres venant souvent de régions ou de pays lointains. Ils arpentent les rues des villes sénégalaises en mendiant argent et nourriture contre une prière. Leur faire des offrandes assurent la réussite, la santé, la chance. Et les serignes s'enrichissent et sont de mèche avec tous les gouvernements. S'ils ne ramènent pas assez, ces enfants sont réprimandés, frappés. Ils dorment entassés, ils sont sales, mal ou pas soignés, mal habillés et mal chaussés. Assise chez « mon » couturier, j'en voyais deux se battre l'autre matin, un homme qui passait les a séparés, ce n'était pas pour un jouet. L'un a redonné les tik-tik (sandales en plastique) qu'il avait aux pieds à l'autre pieds-nus.

Comment accepter cela, le supporter ? A quand un vrai changement ? J'aime ce peuple mais là je ne comprends pas.

Comme disait si joliment Tracy, une slameuse de la scène dakaroise au Centre culturel français, à défaut de mieux, ne les rejetons pas, colorons leur vie.

Pas encore de système de santé et d'aide sociale efficace ; pourtant les gens ne meurent pas de faim à Dakar car, heureusement la zakat, l'aumône obligatoire pour tout bon musulman, permet aux pauvres de survivre et de toujours trouver quelques pièces ou une fin de thiep à manger. Pour se soigner, s'habiller, dormir en paix, ce sont d'autres problèmes.

 

Et depuis une semaine, Ebola est là ! Les journaux locaux et internationaux en parlent et sur le net, les articles défilent. L'OMS s'enflamme, accuse les gouvernements occidentaux, entre autres, qui s'agitent sans pour autant financer. Les spots de prévention tournent en boucle sur les télés locales et les articles sur les réseaux sociaux. Nous ne pouvons nous empêcher de pester contre cet étudiant guinéen qui s'est rendu à un enterrement dans son pays, bien conscient que des membres de sa famille étaient atteints, qui revient à Dakar et commence par dissimuler les faits.

La faute au manque d'éducation, de conscience des conséquences. C'est bien cela le plus inquiétant, outre le manque de moyens pour prendre en charge les malades et organiser la prévention. Pour le moment, un cas seulement mis en quarantaine.

Les Dakarois s'inquiètent quelque peu sans céder à la panique et le tournent parfois en dérision, lançant des « Ebola » pour éviter de se serrer la main ou quand ils se lavent les mains. D'habitude, ils le faisaient avec les épidémies de conjonctivite en scandant des « Appollo » comme si l'infection aller attaquer l’œil comme un satellite.

Le Sénégal a fermé ses frontières. Mais cela pose question : en effet, comment soigner et acheminer l'aide quand on sait que tout transite par Dakar dans les sous-régions et comment contrôler des milliers de km sans moyens. Alors les gens prient, et certains n'ont pas attendu pour sortir les nouveaux gris-gris (au pluriel soit gris-gris soir grigris) contre Ebola, et si cela protège pourquoi pas ?

Depuis, l'étudiant est guéri, attendons quelques semaines pour être sûr qu'aucun de ses proches ne développe la maladie. Et le Sénégal a ouvert un corridor humanitaire.

 

 

Presque trois semaines, notre quotidien dans le décor dakarois.

En immersion dans ces rues animées, de temps en temps, à la plage ou à la piscine pour nous rafraîchir. Quel bonheur ! Et là encore, l'ambiance n'est pas la même qu'en Europe.

La vie des plages. Pour 1000 cfa, 1,50 e, on peut profiter d'une plage privée, pour 1000 de plus avec un matelas et un parasol, les week-ends, les familles et les groupes de jeunes les envahissent, amenant des plats, de quoi faire l'attaya : le thé noir sénégalais, de la musique ; ils y passent la journée. J'y ai même vu un petit couple se tatouer ! Le jeune gars tatouant à sa belle une étoile dans la nuque...

Les immenses plages publiques de l'Atlantique, comme celles de Diamalaye, de Camberène, du sable à perte de vue, les baigneurs sont rarissimes, la mer est déchaînée, mais le sable est un lieu de vie, de rencontres, de sports, de petites vendeuses de beignets, de percussionnistes.

D'autres plages sont enserrées dans les rochers, comme Anse Bernard sur le plateau.

Dans l'eau, il y a du monde. La majorité ne sait pas très bien nager. A Monaco plage, un dimanche, une bataille d'eau géante est organisée, tous en cercle, le signal est donné pour les éclaboussures, les cris, les rires sont plus forts que les roulis de la mer. Les combats de lutte sont organisés, les joueurs de foot se font des passes au bord de l'eau.

Sur les plages privées et sur les kilomètres de plage qui font la presqu'île de la ville, des centaines d'hommes et quelques femmes s'entraînent, spectacle saisissant.

Il sont des milliers, chaque jour, dés la fin d'après-midi sur le sable : pompes, abdos, courses, foot, lutte, exercices en groupes ou seuls. Une danse de mouvement, aux couleurs des maillots sur les peaux chocolat, café noir ou au lait, des corps en action au bord de l'eau, dans les embruns, qui s'efforcent, transpirent.

Aux HLM, mon ancien quartier, sur 2 km au moins, le long du mur de l'autoroute, presque entièrement graffé lors du festival de graff Festigraff, c'est un vrai parcours sportif : altères, appareil de muscu et à la tombée de la nuit, ils s'agitent en collectif. De l'autre côté de la rue, les terrains de foot sont pris d'assaut, chaque soir et tous les week-ends.

 

Parfois, nous allons à l'Institut français pour boire un verre au calme sous le grand fromager, pour aller la bibliothèque ou à un spectacle. J'y ai passé une superbe soirée, « Vendredi slam », accueillie par les slamalékoum des poètes contemporains de la place, transportée par la beauté, l'ironie, les plaidoyers, l'humour, la force de leurs textes accompagnés par de très bons musiciens. J'irai les écouter encore, et les interviewer d'ici peu.

 

Pour changer du riz, on dépense de temps en temps nos cfa, dans les restos et les fast food locaux où l'on propose pizza, chawarma (sandwich à la viande de mouton), norvégienne (au saucisses hot-dog de bœuf), hamburger maison recette sénégalaise originale (œufs, steak haché, frites, sauce aux oignons genre yassa, crudités...).

Nous visitons nos amis connus ici ou à Caen, Sénégalais de retour au pays ou français expatriés depuis des années.

Depuis notre arrivée, nous avons déjà partagé beaucoup de beaux moments, maman et enfant, on apprend, on avance doucement, comme dans la circulation de cette capitale tentaculaire, on trépigne pour avancer, on a peur de s'insérer, on regarde le paysage, en étant charmée, amusée parfois un peu flippée ; on hésite, on recule, on doit faire notre place.

Aller vivre ailleurs avec son enfant, y bosser, monter des projets, une forme d'aventure. On sait à l'avance que tout ne sera pas facile mais que cela sera riche et en effet, ça l'est.

Seule avec un enfant, ce n'est pas partir à l'aventure, sac au dos, squatter des canapés, aller là où le vent nous porte, au gré des rencontres, des envies, sans trop se soucier de demain.

Là, j'ai ma fille avec moi, et je n'ai plus 20 ans. J'ai envie de tester des projets professionnels et que ce séjour nous enrichisse.

J'ai décidé qu'Adja devait poursuivre sa scolarité sur le programme français pour ne pas être ennuyée à notre retour. J'ai aussi choisi que nous vivrions au moins les premiers temps en famille, pour qu'elle découvre cette vie différente et qu'elle rencontre vraiment chacun de ses membres. Et puis, parce que c'est bien agréable d'avoir une ex-belle-famille qui nous accueille aussi bien. Après nous verrons, en fonction des finances et de l'avancée des projets. Nous avons notre chambre, nous partageons les repas dans le grand plat, celui des adultes ou celui des petits quand ils sont nombreux. Nous découvrons les règles de vie, de pouvoir, de droits d'aînesse, de respect, d'autorité, les caractères de chacun, mais la langue reste un obstacle. Je comprends et je peux m'exprimer suffisamment sans pour autant saisir la subtilité des discussions, Adja ne connaît pour le moment que quelques mots, et ce n'est pas toujours facile.

 Adja vient de rentrer en CM1. Au même âge je déménageais aussi : de 17 km seulement... de la campagne à la ville, mais ce fut un petit choc. De l'école en bottes en caoutchouc aux groupuscules de fillettes en Chipie et Jacadie du centre ville bobo chic. D'une vieille et vaste maison au jardin que l'on nommait champ, où, à la sortie de l'école, nous nous ruions chez les paysans polonais du village, avec la forêt à explorer ; nous avons découvert un quartier résidentiel d'Hérouville et le centre ville de Caen, les douves du château de Guillaume le Conquérant ou les allées des quartiers devinrent nos nouveaux terrains de jeux, mais nos racines sont toujours bien plantées dans cette maison à Mutrecy.

Etrange reproduction des situations, Adja vit un choc bien plus fort, comme elle disait il y a peu, « maman, elle a fait fort » :« je ne change pas que d'école, mais de pays et même de continent ! »

Nouvelle culture, nouveau climat, nouveaux codes, nouvelle alimentation, une autre langue, une religion et ses croyances, nouvelle école, nouvelles conditions de vie moins confortables mais plus entourée, au cœur d'une cousinade fraternelle...

Adja est affectée dans une des écoles de Dakar homologuée « programme français » dépendant de l'AEFE : Ste Marie de Hann ou les Maristes, une immense école, de la maternelle aux études supérieures, 123 classes dans lesquelles plus de 4000 élèves de dizaines de nationalités s'y côtoient. A la différence du lycée français Jean Mermoz où j'ai travaillé il y a 11 ans, cette école accueille quelques classes sur le programme français mais elle est avant tout une école au programme sénégalais et cette mixité me plaît.

L'école des Maristes, ses murs soleil jaune-ocre, aux innombrables peintures, des tableaux et œuvres d'art, des salles aux noms de grands Hommes et de poètes, des devises, des proverbes et messages de paix et de respect nous accueillent. La case Bob Marley, le monument pour Nelson Mandela, les visages peints de ceux qui ont « marqué le XXème siècle » de Jacques Tati, Gandhi, Jimmy Hendrix... les étoiles et les noms de poètes.

Des pélicans, des poules, des jolis petits chats en liberté, et même un singe. Sous le vert de ses arbres, nous découvrons l'école avant la rentrée. Il y a des jeux tels que je les ai connus, des grandes structures métalliques. La liberté de jouer et de grimper, ici on n'a pas encore tout aseptisé et entravé face à toute probabilité éventuelle de risque possible...Adja et sa cousine s'y précipitent d'emblée.

C'est une école catholique avec son église toute ronde sur la rue, une école privée pour les enfants privilégiés de la ville de toutes religions, une atmosphère de paix s'en dégage aujourd'hui. J'imagine Adja assise à ces tables en bois et jouant avec ses futures amies. Je suis passée tant de fois devant cette école quand la grand-mère d'Adja faisait construire sa maison dans le quartier.

Mardi 9 septembre 2014, Adja y a fait sa rentrée. Ravie, elle vous racontera.

Aller à l'école française en Afrique quand on n'a pas le compte en banque d'un Pdg ou pas même de travail d'ailleurs, cela veut dire renouer... déjà, avec la France et sa passion pour la paperasse.

La France hors la France, c'est pire encore. Pour la demande de bourse, ce fut un parcours du combattant, une liste sans fin de pièces, de justificatifs.

Un certificat de nationalité que le tribunal en France ne délivre qu'une fois et pour lequel il faut toute une liste de documents et que j'ai bien failli ne pas avoir avec les vacances des fonctionnaires.

Un certificat de domicile pour lequel il faut d'abord obtenir un certificat de résidence délivré par le chef de quartier avec une facture qu'il faut trouver, un vieil imam tout vêtu de blanc à l'écriture ancestrale de pleins et de déliés qui me demanda si je priais bien. Avec ce document, il faut aller au moins deux fois à la mairie de quartier pour obtenir le certificat de domicile délivré par des secrétaires débonnaires et riant, dans un secrétariat carrelé bleu et blanc qui, à mes yeux de blanche, avait des airs de poissonnerie.

Les factures d'eau et d'électricité des trois mois : impossible à retrouver. Un plan du quartier, pour qu'il trouve la maison en cas de contrôle. Vu la configuration du quartier, cela ne fut pas évident, heureusement deux hommes du cybercafé m'ont aidé, vive Googlemap.

Et toutes les pièces imaginables habituelles, le dossier aux 100 questions, et attestations sur l'honneur... Il y a tant de fraudes que le système est devenu on ne peut plus méfiant.

La réponse dans 3 mois. Les frais de scolarité, c'est 150 € par mois, sans la cantine, ni le transport.

Pour les 3 premières semaines, Adja a école de 8 h à midi, reprise en douceur, car il n'y a pas encore de restauration scolaire. Elle prend le rythme.

Je passe du temps avec ma fille et je travaille sur mes projets, notamment, Sounousac de créations de sacs.

J'ai assisté avec Adja au tournage du futur clip d'Atoutou "Takal", rencontré en mai avec un ami caennodakarois chanteur slameur et un autre ami ingénieur du son habitué du pays, qui est revenu aussi à Dakar pour divers projets, dont celui-ci de filmer ce clip. Je me suis entraîné en réalisant quelques vidéos pour le making off du clip et des photos. Adja a tourné dans une scène collective, chantant avec les enfants du quartier, et une scène en duo. Elle aime l'ambiance des tournages et m'emprunte mon appareil pour faire des photos. Je projette de travailler comme chargée de diffusion avec l'équipe de ce chanteur.

Je poursuis l'écriture de ce blog et envisage de réaliser des interviewes et vidéos d'artistes et de citoyens sénégalais.

J'ai d'autres pistes toutes fraîches de travail sur des projets environnementaux et culturels, mais pour le moment rien de sûr... et de préparer le projet interculturel associatif d'Assoinnovaction....

Publicité
Publicité
Commentaires
M
je reviens d'un séjour au sénégal...m'bour "genre de pélerinage" pour mon mari "co-fondateur" de l'école rené merceron.... première pierre posée dans les années 90 ! "quel changement, quel misère, quelle saleté..." voilà ses mots quand nous avons débarqué sur le sol sénégalais ! nous avons rencontré des gens d'une extrême gentillesse...<br /> <br /> pour avoir beaucoup voyagé, j'ai été très touchée par ce grand manque d'organisation... <br /> <br /> je vous souhaite à toute les 2 une grande réussite dans vos projets et beaucoup de plaisir à partager ces instants si précieux avec votre famille surtout pour la petite !
J
J'ai vécu à Dakar en 95 et je ne me souviens pas d'une telle pauvreté, surtout pour les enfants que vous décrivez. Des amis m'avaient dit que le Sénégal n'avait pas forcément évolué en bien... <br /> <br /> Un vrai challenge de vie ce que vous entreprenez, bon courage à vous deux !
M
Merci de partager ainsi vos aventures. Je suis tombé par hasard sur votre blog à la recherche d'infos sur l'école Ste Marie de Hann où nous projetons de venir enseigner l'année prochaine pour vivre au Sénégal avec nos trois (pré)ados et continuer à les ouvrir au monde. Le tableau que vous peignez est captivant, avec ses contrastes, loin des images toutes faites. J'y retrouve la complexité et l'élan vital de l'Afrique, rencontrés il y a quelques années lorsque je vivais au Niger. <br /> <br /> Votre fille a beaucoup de chance ;-)<br /> <br /> Bonne suite et beaucoup de réussite dans vos projets.
M
Merci Pomme et Valérie !! chaleureuses pensées à vous...et des bisous xxx
V
Quel bonheur ces textes. Naturellement les larmes parlent sur nos paupières. Ce sont bien évidemment des larmes de ton bonheur que tu nous fait partager mais aussi "les quelques entre les lignes" qui soulignent parfois tes difficultés avec ton humilité légendaire. Vous vivez toutes les 2 des instants magiques. De gros bétons du pays de Guillaume.
Publicité
Archives
Un an à Dakar
Publicité